La créolisation linguistique: une revendication identitaire aux Antilles
Kalbotyra
Béatrice Boufoy-Bastick
Published 2012-02-06
https://doi.org/10.15388/Verb.2012.3.4966
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How to Cite

Boufoy-Bastick, B. (2012) “La créolisation linguistique: une revendication identitaire aux Antilles”, Verbum, 3, pp. 31–38. doi:10.15388/Verb.2012.3.4966.

Abstract

Cet article discute du rôle des Créoles comme marqueur identitaire des Etats post-coloniaux des Antilles. Nombre d’Etats revendiquent une identité spécifique en se détachant de la langue coloniale et en forgeant leur propre identité linguistique dans une créolisation anti-hégémonique féconde et séditieuse. A cet effet, dans une dynamique de créolisation modérée, une reconceptualisation de la langue coloniale comme instrument d’affirmation culturelle évoquant la mixité ethnique inhérente aux sociétés antillaises post-coloniales s’attache à authentifier sa spécificité culturelle. Le constat d’une reconnaissance socio-politique croissante de la langue coloniale créolisée depuis la deuxième moitié du XXe siècle, répond à trois exigences, à savoir sociale confirmant le créole comme marqueur identitaire, économique fournissant une source de revenus et politique consolidant la cohésion sociale et l’unité nationale. Cet article brosse un état des lieux du paysage linguistique antillais et fournit un éclairage sur les politiques linguistiques sous-jacentes de revendication linguistique anti-hégémonique, fondées prudemment sur une créolisation modérée cautionnant la langue coloniale comme support incontesté de communication internationale dans une économie mondialisée.
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