L’objet-valise chez Patrick Modiano: une réticente nostalgie – «Villa triste », «Chien de printemps» et «Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier»
Articles
France Grenaudier-Klijn
Published 2018-01-15
https://doi.org/10.15388/Litera.2017.4.11225
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Keywords

Modiano
objet-valise
réticence
nostalgie
Paul Ricoeur

How to Cite

Grenaudier-Klijn, F. (2018) “L’objet-valise chez Patrick Modiano: une réticente nostalgie – «Villa triste », «Chien de printemps» et «Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier»”, Literatūra, 59(4), pp. 50–63. doi:10.15388/Litera.2017.4.11225.

Abstract

L’objet-valise assume une fonction (méta-) narrative importante dans l’oeuvre de Patrick Modiano (1945-). Dans Villa triste (1975), Fleurs de ruine (1991), Un cirque passe (1992), Chien de printemps (1993) et Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier (2014), Modiano en exploite les particularités antinomiques. Si la valise sert parfois aux personnages – ils y rangent leurs reliques les plus précieuses –, elle peut également les desservir : lourd et pesant, le bagage incommode et ralentit. Si certains posent leurs valises (ancrage) d’autres les traînent (errance). Signe de la frontière, de la fuite et du danger, la valise renvoie enfin à l’Occupation et à la guerre d’Algérie. L’objet-valise invite donc à une riche herméneutique, révélatrice de la relation ambiguë qu’entretient l’auteur avec le passé. Notre analyse montrera que cet indice textuel témoigne d’une nostalgie réticente qui récuse la minéralisation de la mémoire, tout en repoussant le tranchant de l’oubli.

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