Les formes de la nostalgie dans la poésie d’Oscar Milosz et d’Alfonsas Nyka-Niliūnas
Articles
Nijolė Vaičiulėnaitė-Kašelionienė
Published 2018-01-15
https://doi.org/10.15388/Litera.2017.4.11220
PDF (Lithuanian)

Keywords

la nostalgie
l’analyse comparative
l’exil
la perte
le retour
la foi
l’errance

How to Cite

Vaičiulėnaitė-Kašelionienė, N. (2018) “Les formes de la nostalgie dans la poésie d’Oscar Milosz et d’Alfonsas Nyka-Niliūnas”, Literatūra, 59(4), pp. 29–49. doi:10.15388/Litera.2017.4.11220.

Abstract

Notre article vise à présenter les formes de la nostalgie dans la poésie de deux grands auteurs du XX-me siècle : poète franco-lituanien Oscar Vladislas de Lubicz-Milosz et poète litua­nien Alfonsas Nyka-Niliūnas. Tous les deux sont considérés comme poètes de l’exil, soit qu’il s’agit d’un exil volontaire (dans le cas de Milosz) ou d’exil forcé (c’est le cas de Nyka-Niliūnas). La situation des poètes envers leur langue d’expression diffère aussi : seul Nyka-Niliūnas sent la nostalgie pour la langue maternelle qui est son « propre lieu ». Néanmoins les coïncidences sont beaucoup plus éloquentes que les divergences. L’analyse comparative de l’oeuvre poétique de deux auteurs a fait preuve que le sujet de la perte et le motif du retour sont à la base de l’axe paradigmatique de leur univers poétique. La modulation de la perte introduit toute une gamme de nuances de la nostal­gie. Celle-ci est tout premièrement liée aux archétypes de l’enfance. Toutefois loin d’être uniforme, uniquement morne ou ténébreuse, la nostalgie devient de plus en plus créatrice. Son dynamisme consiste à initier la recherche d’un espace utopique dans l’infinité, en partant du milieu spatial et/ou temporel concret, et à orienter la rêverie poétique vers une réalité métaphysique. Conçue différemment par nos deux auteurs, cette réalité témoigne sa dépendance du milieu socio-histo­rique (éléments externes) et d’une prise de position envers la foi (élément fondamental interne). En initiant le voyage métaphysique à travers le temps et l’espace, ainsi que le voyage physique vers le pays concret, la nostalgie devient de plus en plus indépendante de la situation d’un exilé. Notre analyse confirme une thèse que «la nostalgie a deux faces : l’enracinement et l’errance» (Barbara Cassin), et qu’elle tend à scruter les secrets fondamentaux de l’existence. Ce qui prouve son actualité permanente et sa faculté de questionner le présent.

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